Je suis victime d'intimidation! Que dois-je faire?

Des jeunes de toutes origines et de toutes les collectivités sont victimes d'intimidation... mais lorsque c'est vous que l'on bouscule ou à qui on donne des surnoms, vous pouvez vous sentir vraiment seul.

Comme nouvel arrivant au Canada, si vous êtes victime d'intimidation, vous pouvez même penser que vous en êtes responsable à cause de votre accent, peut-être, ou de votre façon de vous habiller. Vous avez peut-être différentes coutumes ou habitudes par rapport aux Canadiens de souche. Mais la vérité, c'est que personne ne mérite d'être traité de cette façon. Si cela vous arrive, ou même si vous en êtes seulement témoin, vous pouvez faire quelque chose pour que ça s'arrête.

L'intimidation peut prendre diverses formes...

Lorsque vous pensez à l'intimidation, vous vous imaginez qu’il s’agit d’un plus grand qui malmène un petit, ou de quelqu'un qui se fait voler son argent du dîner, mais il y a bien d'autres formes d'intimidation. Ce peut-être chuchoter devant quelqu'un ou l'exclure, répandre des rumeurs à son sujet ou même afficher des faussetés à son sujet sur Internet.

Quel est l'impact de l'intimidation sur la victime?

C'est horrible de subir de l'intimidation. De nombreuses victimes d'intimidation dorment mal ou n'arrivent pas à se concentrer sur leurs travaux scolaires. Il arrive même qu'elles craignent d'aller à l'école! L'intimidation peut aussi causer des problèmes physiques comme des maux de tête ou de l'anxiété à mesure que le stress s'accumule. Certaines victimes peuvent déprimer et songer au suicide, car leur situation leur semble sans issue.

Que veulent les intimidateurs au fait?

C'est dur à croire, mais les intimidateurs sont habituellement peu sûrs d'eux. Souvent, ils ont eux-mêmes souffert d'intimidation et cherchent à attirer l'attention pour se sentir mieux. Ils n'ont jamais appris à résoudre les conflits sainement et proviennent parfois de familles où l'on crie, se donne des surnoms ou se blesse physiquement. Mais même si les intimidateurs n'ont pas eu la vie facile eux-mêmes, cela ne les autorise pas à faire mal aux autres.

Que faire si on vous intimide?

Dans un tel cas, vous pouvez faire deux choses : la première est de vous défendre et la deuxième, d’obtenir de l'aide.

Vous défendre :

Se défendre ne veut pas dire se battre et utiliser la force. Cela signifie plutôt de faire de votre mieux pour ne pas que l'intimidateur obtienne l'attention qu'il recherche. Si quelqu'un vous importune, restez aussi calme que vous le pouvez. Dites-lui d'arrêter ou ignorez-le tout simplement. Si vous le pouvez, partez. Vous devrez peut-être reprendre cette attitude à plusieurs reprises, mais la plupart des intimidateurs se désintéressent d'une victime qui ne réagit pas.

Pour plus de sûreté, il vaut mieux également éviter cette personne le plus possible ou rester avec vos amis, soit ceux qui vous traitent avec le respect auquel vous avez droit. Naturellement, si vous avez déjà eu peur pour votre sécurité, ou si les mauvais traitements sont tels que vous ne pouvez pas vous en sortir seul, demandez de l'aide immédiatement.

Obtenir de l'aide :

Demander l'aide d'un adulte n'est pas « moucharder » ou « rapporter », c'est vous libérer d'un danger. Vous pouvez essayer d'en parler à un enseignant, parent, directeur d'école, conseiller ou tout autre adulte en qui vous avez confiance. Si la première personne à qui vous en parlez ne vous croit pas ou ne vous aide pas... allez en voir une autre. Une fois que vous aurez trouvé quelqu'un sur qui compter, dites-lui exactement ce qui se passe, à quelle fréquence ces épisodes se reproduisent, si quelqu'un en a été témoin et comment vous avez réagi.

Que faire si vous voyez qu'une autre personne est victime d'intimidation?

Nous savons que les intimidateurs bousculent les autres pour attirer l'attention. Mais comment obtiennent-ils cette attention? De ceux qui les voient faire bien sûr. Si vous voyez qu'une personne est victime d'intimidation, vous avez le pouvoir de changer les choses en prenant sa défense. Si vous vous sentez à l'aise de le faire, vous pouvez vous adresser sur le champ à l'intimidateur. Même des expressions comme : « C'est pas drôle » ou « Ça, c'est vraiment nul » sont très efficaces pour affaiblir un intimidateur. Si vous avez peur de lui, vous pouvez aussi en parler privément à un adulte en qui vous avez confiance.